Tony, que ressens-tu après ce deuxième titre ?
C'est vraiment génial. J'éprouve énorménent de plaisir. C'est assez incroyable de remporter un titre sur un septième match. Tu ne peux pas rêver d'une plus belle fin. J'ai vraiment l'impression d'être né sous une bonne étoile. Deux titres en quatre ans, il est difficile d'espérer mieux.
A 23 ans, seuls Kobe Bryant et Magic Johnson ont remporté deux titres NBA...
C'est clair ! Et d'ailleurs, je vais continuer sur ma lancée. Avec San Antonio, on peut vraiment faire quelque chose de bien. On est jeunes, on a un bon staff, la mentalité de l'équipe est excellente. Tous les ingrédients sont réunis pour gagner deux ou trois titres d'affilée.
Comparé à 2003, que penses-tu de ta finale ?
Je n'y pense pas. La seule chose qui m'intéresse, c'est de gagner. Nous venons de disputer une très grosse finale face à Détroit. Tout s'est joué sur la fin. C'est pour cela que la saison régulière est importante. Jouer le Game 7 à la maison avantage énormément l'équipe qui reçoit. En tout cas, ça ne m'étonnerait pas qu'on les retrouve l'année prochaine.
Le public a eu tenu son rôle à la perfection pendant ce Game 7.
Le public nous a donné énorménent d'énergie. C'est ce qui fait que tu te surpasses, que tu marques les paniers qu'il faut.
Vous n'avez pas beaucoup poussé la balle, ce soir.
Nous avions décidé de fonctionner ainsi avant la rencontre. On souhaitait contrôler le tempo. Avec les nombreuses balles perdues lors des matchs précédents, on devait faire des sacrifices quelque part. J'ai préféré calmer le jeu, attendre que tout le monde soit placé pour donner la balle à Tim. Avec un grand Tim Duncan, on savait qu'on pouvait gagner.
A +9 pour Détroit dans le troisième quart-temps, vous n'avez pas paniqué ?
Non, pas vraiment. On s'est juste dit qu'il fallait réagir avant que l'écart soit vraiment trop important. C'est à ce moment-là que Tim a décidé de prendre le match en main. Il a fait son job de MVP. (Rires)
Comment analyses-tu ton match ?
J'ai bien défendu, tout en gérant le tempo en attaque. C'est ce que Pop m'avait demandé de faire ce soir. Je n'ai pas scoré mais aujourd'hui, j'ai deux bagues de champion. Toute l'expérience que j'accumule depuis quatre ans va me servir pour les années à venir. En sachant qu'un joueur de basket arrive à maturité à 28 ans, ça risque de faire mal ! J'ai conscience que je ne suis pas constant depuis mon arrivée en NBA. Mais Pop me demande tellement de choses que c'est loin d'être évident. Le jour où le déclic va arriver, je vous garantis que je vais faire peur. Regardez Chauncey Billups. A mon âge, il n'arrêtait pas de se faire transférer. Maintenant, à 28 ans, il est devenu un très bon meneur. Donc en continuant à travailler, il n'y a pas de raisons que je n'y arrive pas.
Quels sont tes objectifs pour les années à venir ?
J'ai toujours l'objectif d'être All-Star. Cela a failli se faire cette année mais j'ai échoué de peu. En travaillant, j'espère bien y arriver. J'ai connu une année off au lancer-franc et au 3 points. Pourquoi ? Je me le demande bien. J'ai fait comprendre à Claude Bergeaud que je voulais travailler là-dessus cet été. Si j'arrive à franchir un cap, je pense que je serai binetôt All-Star.
Quel est ton programme pour les jours à venir ?
J'arrive en France mardi. Cela va me permettre de voir mes amis et de fêter le titre avec eux. Je pars ensuite à Singapour pour les JO 2012. Il sera temps, ensuite, de se reposer avant d'attaquer le 7 août le stage de l'équipe de France. A l'image de Ginobili avec l'Argentine, je veux vivre de grandes choses avec la France. J'ai été champion d'Europe juniors en 2000 et maintenant, j'ai envie de vivre la même chose avec les Seniors.
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